Ô sensei nommait sa forme de sabre, le Shochiku Baï no ken, nom poétique s'il en est, car il signifie le "sabre du pin, du bambou et du prunier".
Shochikubai est au Japon le triple symbole de qualités primordiales.
Dans un entretien avec Léo Tamaki Tamura senseï disait à propos de Shochikubai no ken :
« Shochikubai no ken n'est pas une forme précise. Les mouvements d'Osenseï variaient selon son humeur. Shochikubai est un symbole, pas un enchaînement particulier. »
Sho ou matsu, est le pin, qui toujours vert et ayant une grande longévité, symbolise la longévité et l’endurance. Ses feuilles son séparées en deux comme le in (yin) et le yo (yang) mais unis et représentent ainsi le concept de ‘musubi’ (harmonie, lien)
Pour Hikitsuchi sensei, c'est le symbole du caractère pur et constant de tout pratiquant sincère.
Chiku ou take, le bambou représente l'honnêteté, car si on le coupe on trouve le vide à l'intérieur, aucun vice n'y réside, il représente aussi la force et la souplesse et pousse d’un élan plein d’énergie vers le ciel.
Baï ou ume, la prune et par extension le prunier, sa fleur qui fleurit alors qu'il reste de la neige sur le sol, symbolise la beauté, la noblesse, le courage et les difficultés que l’on arrive à surmonter.
Selon la transmission de Hikitsuchi senseï, le Shochikubai no ken consistait en seulement trois formes de base qui permettaient d'acquérir certains principes de l'Aïkido.
- Matsu no ken, correspond au Triangle et permet d'appréhender le principe Irimi.
- Take no ken, correspond au Cercle et à Tenkan.
- Ume no ken, est le Carré et incorpore le principe Osae.
Il est assez difficile de trouver des images ou des détails sur le travail en question.
Il semble que l’on apprenait Shochikubai no ken en attaquant Ô Sensei, ce qui rejoint la définition qu’en donnait Tamura Sensei cité plus haut.